Partie 1 : Effets psychologiques et physiques de la norme du glabre
L’automne dernier, nous avons lancé une grande enquête en ligne concernant les effets de la norme du glabre sur la vie quotidienne des femmes. Au final, plus de 6 000 femmes y ont répondu. Nous sommes aujourd’hui fières de vous présenter les premiers résultats, qui portent plus particulièrement sur les thématiques suivantes :
- Les pratiques de l’épilation, notamment les méthodes utilisées.
- Les effets physiques de la norme du glabre : la douleur liée à la pratique de l’épilation ou du rasage et les effets secondaires
- Les effets psychologiques de la norme du glabre
- les émotions que les femmes ressentent vis-à-vis de leur pilosité
- la façon dont elles ressentent l’intensité de la norme du glabre
Les autres thématiques (évitement de situations sociales, réactions d’autrui, première fois que les femmes ont retiré leur pilosité, etc.) seront abordées ultérieurement.
Vous pouvez télécharger notre rapport complet détaillant nos résultats. A la fin de cet article, vous trouverez également plusieurs infographies résumant les résultats principaux. EDIT : une petite erreur s’est cachée dans la figure 11 de notre rapport. Vous pouvez télécharger notre erratum ici.
N’hésitez pas à partager ces résultats sur les réseaux sociaux à l’aide du hashtag #EnquêteEpilation !
Les points clés
- 6 458 femmes ont répondu à notre questionnaire.
La grande majorité (87%) réside en France. Notre échantillon surreprésente les femmes jeunes (âgées de 20 à 39 ans), féministes, élèves, étudiantes ou appartenant à la classe socio-professionnelle des cadres et professions intellectuelles supérieures.
- Les féministes refusent davantage la norme du glabre
Plus une répondante se dit féministe, plus il y a de chance qu’elle ait arrêté de s’épiler ou de se raser ; aussi il est moins probable qu’elle soit épilée ou rasée tout au long de l’année.
Les femmes féministes sont par ailleurs moins nombreuses à trouver leur pilosité laide.
- Les blessures et effets secondaires liés à l’épilation ou rasage sont extrêmement fréquents.
Seulement 2,7% des répondantes ont déclaré n’avoir jamais rencontré d’effets secondaires ou de blessures en retirant leur pilosité.
Près de 7 femmes sur 10 déclarent avoir rencontré au moins 3 types de blessures ou effets secondaires différents au cours de leur vie.
- Une grande majorité de femmes n’aiment pas leur pilosité naturelle.
Environ trois quarts des femmes trouvent que leur pilosité est – au moins un peu – laide.
Près de 8 femmes sur 10 déclarent que leur pilosité leur inspire au moins une émotion négative. La honte est l’émotion négative la plus fréquemment rencontrée : elle est ressentie par environ la moitié des femmes.
- Les femmes déclarent généralement qu’il est difficile ou très difficile d’échapper à la norme du glabre
Sur une échelle allant de 1 à 10, les répondantes devaient évaluer l’intensité de l’injonction au glabre (1 = Nulle, aucune injonction ; 10 = Très forte : il est quasiment impossible d’échapper à l’injonction). Près de 8 femmes sur 10 ont mis une noté égale ou supérieure à 7.
- Les femmes jeunes souffrent davantage de la norme du glabre que les femmes plus âgées
Les femmes jeunes déclarent davantage d’effets secondaires et disent avoir davantage mal lors de leurs séances habituelles de rasage ou d’épilation. Elles sont également plus nombreuses à juger la norme du glabre comme étant tyrannique.